"Let it reign"

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Sortie le 16 février

A propos de

Il y a quelque chose de nouveau et de différent dans le son de « Glory Days » le 1er single de Carl Barât & The Jackals, ceci est dû à un concours de circonstances.

Tout en force et grandeur, ce titre est probablement l'un des plus extravagants et les plus rock que Carl n'ait jamais écrits. A mi-chemin entre le glam, la Britpop, et le son punk du LA de la fin des années 90 (le bon côté : Rocket from the Crypt, Queens of the Stone Age).

« Avec cet album j'ai voulu me jeter dans l'inconnu » affirme t-il. Puis il décrit un processus d'enregistrement de 6 semaines à raison de 12 heures par jour dans un minuscule studio à des milliers de kilomètres de Londres. Carl ajoute : « je me suis retrouvé dans cet endroit Van Nuys, un trou perdu dans la vallée de Los Angeles qui n'a pas bougé depuis 1974, composé uniquement de petites boutiques et de vieux bars ».
Cet endroit avait 3 grandes qualités : 1/ Ce n'est pas loin de la vallée, il n'y a donc pas de restrictions sonores. 2/ Tout le monde bosse non-stop 3/ C'est un centre pornographique « sans plaisanterie » s'amuse Carl au sujet de ce dernier point. « En face du studio, il y avait ce cabinet médical où tous ces acteurs pornos venaient chercher leurs résultats de MST. Je me retrouvais sur le trottoir d'en face quand je sortais fumer une cigarette, eux étaient là le regard hagard. On s'épiait à tour de rôle. La situation était très cocasse, comme un documentaire de Louis Theroux. »

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Plusieurs raisons ont poussé Carl dans ce drôle d'endroit :
La 1ère est la guitare. Étonnamment, Carl a eu une sorte de rejet pour cet instrument depuis son album solo en 2010. « Si vous écoutez bien, dit-il, il a très peu ou pas de guitare sur cet album. Je l'avais raccrochée, enfermée. Et ça ne me manquait pas du tout. Et puis à nouveau, je redécouvrais cet instrument, au point où il m'obsédait. Ça ne m'était plus arrivé depuis que j'étais tout petit. J'avais retrouvé cette flamme et une volonté de faire quelque chose qui sonne différent. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé dans cette expérience avec ces gens que je ne connaissais pas vraiment.

La 2ème raison c'est Joby Ford, guitariste du fameux groupe punk de LA The Bronx. Comme producteur Joby Ford s'est fait une vraie réputation à LA, notamment pour les amateurs d'enregistrement à l'ancienne et de situations loufoques, ce qui explique probablement pourquoi son studio se trouve là où il est. Il était connu pour avoir travaillé sur les albums de Willis Earl Beal, Cerebral Ballzy... Mais travailler avec Carl, une figure importante du rock de ces 10 dernières était un challenge.

« J'étais dans le studio de Joby tous les jours pendant 6 semaines ». « J'ai été bien ivre 2 fois et c'était tout . Et tous les jours je bossais 12 heures d'affilées, il y avait juste Joby et moi. Il faut remettre les choses dans leur contexte, ce n'est pas vraiment de cette façon que les gens travaillent en studio, et surtout pas de cette façon que je travaille.

Bref, je suis à LA, je rencontre ce mec que je n'avais jamais vu auparavant, dans un quartier très étrange, il a rassemblé un tas de mec étranges, et nous avons eu beaucoup de chance j'imagine, puisqu'on s'est tous très bien entendus ».

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Les musiciens qu'il a appelés à la rescousse pour bosser sur cet album faisaient partie de la fine fleur des musiciens américains, parmi eux Alfredo Ortiz, percussionniste des Beastie Boys dont vous pouvez admirer le travail sur Glory Days. Il complétait parfaitement l'équipe. « Ce mexicain imposant qui insistait pour que je l'appelle « Fredo ». Il s'est pointé au studio avec un sac contenant toutes ses percus et il a assuré. On a également eu le batteur de My Chemical Romance qui comme vous pouvez l'imaginer était une machine de guerre. Je n'étais pas du tout habitué à ça mais ça a fonctionné. Jay Bone a intérêt à être à la hauteur. Mais je sais qu'il le sera. »

Ah oui Jay Bone. Un autre aspect de cette histoire qu'on n'a pas encore évoqué : The Jackals. Comme vous avez pu le remarquer sur le titre de cette page, ceux-ci font partie intégrante de l'histoire. « J'ai commencé à travailler sur cet album en solo, mais je n'appréciais pas ma seule compagnie » raconte Carl, il ajoute qu'il a voulu former un nouveau gang, c'est là que The Jackals entrent dans le tableau. C'était avant que The Libertines se reforment mais même avec la reformation, « cela n'a rien changé à cette histoire car ce que je fais ici est complètement différent comme vous pourrez en juger. Ce sont deux bêtes très différentes. » Plutôt que d'appeler des vieux potes, il décide de recruter The Jackals en ligne, il poste des annonces demandant s'il y a des âmes similaires qui aimeraient tenter leur chance. Les réponses étaient très nombreuses, des milliers de gens ont répondu et l'info s'est vite répandue sur le net comme une trainée de poudre.

Quelques semaine plus tard, Carl s'est retrouvé à diriger des auditions au fameux Amersham Arms ; cherchant dans chaque candidat, cette étincelle dans le regard. Après quelques jours, il arrive à trouver le trio parfait pour remplir cette mission. « J'ai eu de la chance, car j'ai trouvé des musiciens motivés, et dont l'alchimie est parfaite : un vrai gang, ce qui était le postulat de départ : camaraderie et bon temps ». Le groupe en question est donc formé de Jay Bone à la batterie, du guitariste Billy Tessio (« un guitariste fougueux, ce que j'ai toujours admiré ») et le bassiste Adam Claxton. Le groupe nouvellement formé, répète ensemble pendant des mois dans le local de Carl à Wardour Street, ils font quelques over-dubs sur l'album, composent ensemble, et même (sans plaisanterie), font les acteurs ensemble.

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Carl explique à ce sujet « J'ai eu le 1er rôle dans ce film français qui parle de musique, du coup j'ai incrusté les garçons pour quelques caméos ». Avec ce film « For This Is My Body » de la française Paule Muret avec Fanny Ardant et Audrey Bastien devrait sortir en mai 2015, Carl ajoute une nouvelle corde à son arc.

Mais le plus important, c'est que Carl déclare qu'il est bien plus heureux et confiant avec la musique qu'il fait aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été auparavant. Ce qui devrait ravir ses fans.

 

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