Caleluna

Cédric Klapisch "Paris - New York"

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Des images des villes de Paris et New York que le réalisateur a pris pour préparer le tournage de "Casse-Tête Chinois".

A propos de

« Pour parler d'une ville avec la photo, on a différents éléments de langage possible. Le plus simple, le plus direct, c'est le cliché. Pour raconter l'identité de cette ville on part de l'emblème de cette ville, du grand symbole. Ainsi la localisation devient reconnaissable par tous.

A l'opposé on peut partir des petits détails plus spécifiques. Une fenêtre. La poignée d'une porte. Il est intéressant de voir comment, dans un micro détail, il y a déjà l'âme de cette ville.

Entre cette approche soit par le symbole soit par la métonymie, il y a toute une gamme de métaphores possibles. C'est le choix de ces trois niveaux de langage qui va permettre de rendre compte de l'expression d'une ville par des détails visuels.

Un panorama, un élément architectural distinctif — au bout d'un moment, on se met à la recherche de plus petites bribes de spécificités... Mais situer, localiser, au fond, n'est pas le vrai but. Très vite, l'idée est de raconter ce que l'on ressent dans cette ville.

Je ne me sens pas photographe mais j'ai toujours fait de la photo. Quand je fais des photos de repérages je prends des notes visuelles qui vont me permettre de concevoir le film. Lieux de tournages. Idées de décorations. Idées de découpages. Idées de personnages. Mais aussi idées de scènes et inspirations directes pour le scénario.

Quand j'ai commencé à travailler sur Casse-tête chinois, j'ai vite compris que ce que je racontais sur le personnage principal devait passer par une confrontation entre Paris et New York. L'état du personnage était incarné successivement par ces deux villes. Le mouvement du film est : il est parisien, il quitte Paris, il va à New York, il devient new-yorkais... Au départ je ne savais pas trop ce que ce voyage allait vouloir dire...

Après avoir fait des photos dans les deux villes j'ai commencé à voir des grandes lignes se dégager. Le côté rectiligne des deux villes qui ne s'exprime pas de la même façon. Le côté "carré" de New York renvoyant au cubisme et à une certaine forme de modernité face au côté dessiné et jardin à la française de Paris se référant au classicisme. La lumière spécifique des deux villes. Le ciel bas et lourd parisien en opposition à la lumière solaire et tranchée de cette ville de bord de mer qu'est New York. Les couleurs, Paris en camaïeu de gris et de beige. New York multicolore. Les gens aussi, plus libres et colorés à New York. Quelque chose de plus guindé et plus maitrisé à Paris. D'un côté la capitale "cool" de l'autre le règne de la "mesure". Cédric Klapisch

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Carte de visite

  • Galerie Cinema Anne-Dominique Toussaint, 26 rue Saint-Claude, Paris 3.
  • Du 14 septembre au 18 octobre.

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