Une reine sans couronne ? Louise de Savoie, mère de François Ier
Du 14 octobre 2015 au 1er février 2016
A propos de
Mère du plus célèbre des rois de France, Louise de Savoie est pourtant la grande oubliée des manuels d'histoire. L'exposition qui ouvrira le 14 octobre 2015 est la première à lui être consacrée. Fille du duc Philippe de Savoie et de Marguerite de Bourbon, Louise de Savoie (1476-1531) épousa en 1490 le comte d'Angoulême Charles de Valois (1460-1496), petit-fils de Louis d'Orléans. La reine Anne de Bretagne n'ayant donné naissance qu'à un héritier mâle mort au bout de quelques jours en 1502, le fils de Louise, François d'Angoulême, devenait l'héritier du trône. François Ier est proclamé roi de France en 1515 tandis que sa soeur Marguerite devient successivement duchesse d'Alençon puis reine de Navarre. Très fière de son fils, Louise de Savoie joua un rôle capital au début du règne de François Ier, assurant deux fois la régence (en 1515-1516 et en 1525-1526). Elle tint fermement les
rênes du royaume en 1515 puis pendant la captivité de François à Madrid et contribua avec Marguerite à la libération du roi.
En grande partie instigatrice de la coalition contre Charles Quint, elle négocia avec Marguerite d'Autriche, en 1529 le traité de Cambrai connu sous le nom de «paix des Dames». Jusqu'à sa mort en 1531, Louise de Savoie continua de dominer la politique du royaume notamment en plaçant ses fidèles aux postes de conseillers du roi. Artus Gouffier, Florimond Robertet, l'amiral Chabot, Antoine Duprat, Guillaume puis Anne de Montomorency ont été nommés sous l'influence tutélaire indéniable de la mère du roi.
L'exposition en évoquant ce rôle politique majeur de la mère de François Ier, dévoilera aussi une facette méconnue de sa personnalité : elle domina largement et influença les arts, les lettres et la vie intellectuelle du royaume de France. Son goût pour les enluminures, la peinture, les tapisseries, l'orfèvrerie et son grand intérêt pour les livres ont sans aucun doute joué sur le penchant de François Ier pour les arts. Sa part dans les choix artistiques de son fils est aussi perceptible dans le domaine de l'architecture, en particulier au château de Blois, au château de Fontainebleau et peut-être même au château de Chambord. À travers ses commandes artistiques et son mécénat architectural, transparaît un goût personnel pour l'art de l'Europe du Nord qui est perceptible jusqu'à Fontainebleau.
L'exposition ambitionne de rendre toute sa place à ce personnage historique trop peu connu de l'histoire de France. Elle se déroulera au premier étage de l'aile Sud du château d'Écouen (appartements d'Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie, pavillon d'Abigaïl) dans un cadre permettant de se plonger au coeur du décor intérieur du XVIe siècle.
Carte de visite
Musée national de la Renaissance, Écouen
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Tendance Culture 2015