Catherine impératrice de poésie
Catherine Neykov nous fait partager son dernier roman, La préférée.
Un très beau soleil de printemps traverse la fenêtre de mon studio. Je dois rencontrer aujourd'hui l'auteur de romans Catherine Neykov.
Nous avons rendez-vous à son domicile parisien, dans le 15ème arrondissement, non loin de chez moi.
Je retrouve immédiatement la voix si singulière et touchante que j'avais aimée au téléphone. Nos échanges débutent avec Gary, une écriture et un style uniques. J'évoque sa femme Jean Seberg qui me rappelle une femme que j'ai beaucoup aimée. Catherine me reprend immédiatement, « des femmes, Gary en a eu beaucoup, c'est une des femmes de Gary. » Oui, mais quelle femme!
Il faut dire que la femme face à moi est "docteur ès amour", si je puis dire . Son roman Pour l'amour d'Olivia, est une histoire très touchante entre deux êtres si différents des autres, et pourtant si semblables.
Romain Gary et Jean Seberg.
La Russie s'invite aussi au rendez vous, mais pour un court moment. Son nom de famille "Neykov" est celui de ses enfants, l'église orthodoxe russe face à son domicile est un hasard. Non, Catherine Neykov n'est pas Russe comme on peut le lire un peu partout sur la toile, c'est une boutade reprise pour vérité par les copieurs. Ses yeux rient, elle semble satisfaite d'avoir un peu brouillé les pistes, un peu comme à la Gary finalement.
Elle évoque pour réponse la Bulgarie, « un jolie pays que l'on ne connaît pas en France, à la fois intellectuel et agricole. » Je sens une affection particulière pour ce pays. Je n'en saurai pas plus. Notre conversation fait advenir à nouveau un peu de vérité ou d'énigme sur le sujet.
Je perçois immédiatement que cette femme est habitée par l'esprit de nuance, la délicatesse, le goût des choses, l'humain et l'humour. Nous nous sommes réunis pour parler de son dernier roman et de la collection Terres de femmes. Mais lors de notre entretien, nous prenons beaucoup de chemins de traverses. Je ne vous relaterai donc pas toute notre conversation, de trois heures environ.
La préférée, son dernier roman est un ensemble cohérent bâti autour de quelques pages autobiographiques. La construction de l'œuvre est pleine de surprises et d'actions. Une brûlante histoire d'amour selon son éditeur, mais les pages sur le monde de l'entreprise et du tourisme dans le tiers monde sont bouleversants de précision (un peu à la Houellebecq). Ce roman se veut grand public, il a néanmoins toute sa place dans ma bibliothèque et dans la votre je pense.
L'île de Ré.
Gary à lire et à relire par Catherine Neykov.
Gros Câlin.
Chien Blanc.
Mais encore
Interview réalisée par Franck Taisset pour caleluna.fr