Naissance et Renaissance du dessin italien
Parmi les collections d'une grande diversité conservées par le Museum Boijmans Van Beuningen se trouve un remarquable fonds de dessins anciens, en grande partie réuni par le collectionneur néerlandais d'origine allemande, Franz Koenigs (1881-1941). Désireuse de faire découvrir au public cette collection prestigieuse, la Fondation Custodia présente une sélection de 120 des plus belles feuilles italiennes des XVe et XVIe siècles qui la composent.
A propos de
L'exposition propose de découvrir les dessinateurs majeurs qui conduisirent les développements artistiques de la Renaissance italienne. Pisanello, Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, Véronèse, Corrège... Grâce à un travail de recherche mené au Museum Boijmans Van Beuningen, en collaboration avec des experts internationaux et la Fondation Custodia, des découvertes ont pu être réalisées au sujet de ces feuilles et certaines ont pu être réattribuées à des artistes de premier plan tels que Pontormo, Federico Zuccari, Aurelio Lomi, ou Pellegrino Tibaldi.
Les dessins des précurseurs de la Renaissance italienne, au début du XVe siècle, aujourd'hui rares, constituent un des points forts de la collection du Museum Boijmans Van Beuningen. Plusieurs études de Pisanello, Parri Spinelli, ou Benozzo Gozzoli introduisent l'exposition. Dès lors, on observe la prééminence de Florence et de Venise. Principaux foyers de la création artistique à cette époque, ces écoles dominent aussi dans la collection de Rotterdam. Cette dernière est également mondialement réputée pour son fonds exceptionnel de dessins de Fra Bartolomeo : treize feuilles parmi les 400 que conserve l'institution sont présentées à Paris, comme le cœur de la production florentine. Venise n'est pas en reste, et l'exposition rassemble ses plus grands représentants : Vittore Carpaccio, Gentile Bellini, Véronèse, Tintoret et leurs ateliers, ainsi que celui des Bassano.
Des dessins des trois grands maîtres de la Renaissance – Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange – constituent le point d'orgue de l'exposition et mènent aux œuvres des artistes romains (Jules Romain, Sebastiano del Piombo), émiliens (Parmesan, Corrège) et d'autres écoles, qui assimilèrent et s'approprièrent l'influence de ces artistes. Comme une ouverture, l'exposition s'achève autour de la génération des dessinateurs actifs à la fin du XVIe siècle et au tournant des années 1600, acteurs de la bella maniera, annonciateurs du baroque et du classicisme. Parmi eux, le Baroche, les Zuccari, le Cavalier d'Arpin, les Carrache...