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Artiste invité : Frans Krajcberg, un artiste en résistance

Expo-Frans-Krajcberg

Le Musée de l'Homme invite l'artiste brésilien Frans Krajcberg pour un parcours artistique en partenariat avec l'espace Krajcberg et la Mairie de Paris. Son œuvre est un manifeste, pour l'art, pour l'Homme, pour la sauvegarde de la planète dont il traque la moindre parcelle d'ombre ou de lumière, le plus petit morceau de racine ou de pigment.

A propos de

UN PARCOURS EN LIEN AVEC LES THÉMATIQUES DU MUSÉE

Ses sculptures, tableaux et photographies entrent en résonance avec les thématiques de la Galerie de l'Homme sur l'empreinte écologique de l'Homme sur la Terre : la déforestation, les peuples autochtones, l'extraction des ressources... Elles jalonnent un parcours en trois temps – l'artiste, l'homme et le militant - dans les différents lieux d'accueil du musée et la troisième partie du parcours permanent « Où allons-nous ? ».

Plus d'une vingtaine d'œuvres, majoritairement issues de l'Espace Krajcberg, de collections privées et d'institutions culturelles seront exposées. Elles témoignent de plus de 40 ans de travail sur l'observation de la forêt amazonienne.

PORTRAIT D'UN ARTISTE MILITANT

Frans Krajcberg, artiste brésilien né à Kozienice le 12 avril 1921, a un parcours hors normes. La Seconde guerre mondiale, durant laquelle toute sa famille périt victime de l'holocauste, fait basculer sa vie. Il a 18 ans quand les armées allemandes envahissent son pays. En 1945, il quitte Varsovie et s'installe à Stuttgart où il étudie les Beaux-arts. Après un bref passage à Paris où il côtoie Léger et Chagall, il émigre au Brésil en 1948. Intégrant peu à peu les milieux artistiques, il s'isole pour travailler dans la nature brésilienne dont il fera sa source d'inspiration et sa cause. En 1957, il emporte le Prix du meilleur peintre brésilien et prend, un an plus tard, la nationalité brésilienne. La forêt amazonienne est au centre de son œuvre et de son combat. La forêt devient son domaine.

Au geste artistique Krajcberg associe la parole et l'action pour que l'art s'engage à défendre la planète. En 1978, il remonte le Rio Negro en compagnie de Sepp Baendereck et du critique d'art Pierre Restany. Ce voyage donne lieu à une prise de conscience et à l'écriture du « Manifeste du naturalisme intégral du Rio Negro ».

Constatant, 35 ans plus tard, que cet appel a été peu entendu, Krajcberg publie en 2013 avec Claude Mollard : « Le Nouveau Manifeste du Naturalisme intégral », un appel à tous les acteurs du monde de l'art, pour réveiller les consciences, initier un mouvement artistique pour la défense de l'environnement et au-delà aider les peuples amérindiens à préserver leurs territoires et leur culture.

Carte de visite

www.museedelhomme.fr/fr