L’Asie maintenant
Musée Guimet
Jusqu'au 06 janvier 2020
A propos de
L'année 2019 marque les 130 ans du musée, qui a gardé l'esprit de jeunesse intrépide et l'âme fraîche qui caractérisaient son fondateur Émile Guimet (1836-1918). Lors de son voyage en Asie, notamment au Japon à la fin de 1876, outre sa quête du bouddhisme et sa visite assidue aux temples, Émile Guimet traque la nouveauté et achète « du contemporain ». Pas une officine de céramiste qui lui échappe, ce qui vaut aujourd'hui au musée une très belle collection de céramiques d'époque Meiji.
Suivant la même voie, le musée ouvre ses portes aux artistes d'aujourd'hui et s'attache à représenter toutes les expressions artistiques. En photographie, avec les Japonais Takashi ARAI et Takumi FUJIMOTO, les Français travaillant dans le no man's land de Fukushima Carlos AYESTA et Guillaume BRESSION, avec Pascal CONVERT en Afghanistan, Hugues et Caroline DUBOIS en Indonésie, Christian MILOVANOFF ou encore Michael KENNA. En métal, peinture, toile, verrerie, bambou, papier ou paravent, avec les univers étonnants de Jayashree CHAKRAVARTY, de MIN Jung-yeon et de LEE Bae, les encres de Li XIN, les délicats tressages de bambou de Shouchiku TANABE, les calligraphies de Shingai TANAKA, les peintures sur toile du Chinois JIANG Dahai et du Coréen KIM Chong-hak. En laque, avec Kohei SEKINO, Fumie SASAI ou encore TRAN Nu Yen Khe. En textile et costume, avec Samiro YUNOKI et Junko KOSHINO.
Il est tout particulièrement un domaine dans lequel le musée a poursuivi très activement l'enrichissement de ses collections ces dernières années : celui de la céramique contemporaine japonaise. Citons l'œuvre Reduction de Takahiro KONDO, mais surtout un ensemble significatif constitué de créations où les femmes occupent une place prépondérante, comme Hakuko ONO, Hitomi HOSONO, Fuku FUKUMOTO, Machiko OGAWA, Kayoko HOSHINO, Chieko KATSUMATA ou Yoshimi FUTAMURA. Après des siècles d'interdit, les Japonaises accèdent à la pratique de la céramique grâce aux formations qui leur sont ouvertes dans les écoles d'art seulement après la Seconde Guerre mondiale, en 1945 pour l'université des arts de Kyoto, en 1952 pour celle de Tokyo. Les années 1950 ouvrent la voie au mouvement sculptural de « céramiques-objets ». Le MNAAG a fait de l'illustration de cette scène très dynamique un axe majeur de ses acquisitions et entend ainsi rendre un hommage aux femmes artistes d'Asie.
En miroir de la collection du musée, est présenté un ensemble de céramiques japonaises acquises par le musée Cernuschi, musée des arts de l'Asie de la ville de Paris, actuellement fermé pour travaux (réouverture en mars 2020). Cette politique d'acquisition novatrice fut initiée au musée national de céramique à Sèvres par Christine Shimizu, qui la poursuivit dans ses fonctions de directrice du musée Cernuschi, ouvrant cette voie aux musées français.
Le parcours contemporain L'Asie maintenant investit les collections permanentes, dans le bâtiment principal place d'Iéna ainsi que dans l'hôtel d'Heidelbach, présentant un foisonnement d'œuvres, dont un certain nombre a été offert par les artistes.
Carte de visite
Jusqu'au 06 janvier 2020
www.guimet.fr/