
A propos de
- Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Celui qui connaît les livres précédents de Kundera sait que l'envie d'incorporer dans un roman une part de «non-sérieux» n'est nullement inattendue chez lui. Dans L'Immortalité, Goethe et Hemingway se promènent ensemble pendant plusieurs chapitres, bavardent et s'amusent. Et dans La Lenteur, Véra, la femme de l'auteur, dit à son mari : «Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux... je te préviens : fais attention : tes ennemis t'attendent.» Or, au lieu de faire attention, Kundera réalise enfin pleinement son vieux rêve esthétique dans ce roman qu'on peut ainsi voir comme un résumé surprenant de toute son œuvre. Drôle de résumé. Drôle d'épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour. Que peut-on encore dire? Rien. Lisez!
Carte de visite
- Auteur : Milan Kundera.
- Editeur : Gallimard.
- Date de parution : 07/04/2014.
- Collection : Blanche.

A propos de
- Suite à une conversation dans un taxi new-yorkais avec un chauffeur pakistanais qui ne comprend pas qu'un pays puisse exister sans ennemis, Umberto Eco s'interroge. Après avoir constaté les ravages d'idéologies totalitaires telles que le nazisme ou le fascisme, la société actuelle ressent-elle la nécessité de se définir par rapport à un ennemi et de le diaboliser ? Les Etats renonceraient-ils, aujourd'hui, à l'opportunité de créer de nouveaux boucs émissaires pour renforcer le sentiment d'identité nationale et leur pouvoir ?
- Puis, à l'occasion de conférences ou d'essais à thèmes qui amusent autant celui qui parle que celui qui écoute, et qui sont, en somme, des exercices de rhétorique baroque, l'auteur aborde avec jubilation des sujets variés : l'idée de l'absolu, la tragédie d'Anna Karenine, la poétique de l'excès chez Victor Hugo, les divertissements inspirés par les almanachs, « Parlez-moi d'amour », etc.
- Le grand érudit qu'est Umberto Eco traite dans ces « écrits occasionnels » de questions qui l'intriguent et le passionnent, sans jamais oublier d'amuser son lecteur.
Carte de visite
- Auteur : Umberto Eco.
- Traduction : Myriem Bouzaher.
- Editeur : Grasset.
- Date de parution : 12/03/2014.
- Collection : Littérature Etrangère.

A propos de
- À l'article de la mort, dans la grande demeure délabrée où il réside en Suisse, le Magicien Ténor convoque le président Hoffmann pour lui remettre son testament. Il fait de Bouddha l'Éternel son unique bénéficiaire. Mais quelle est la nature exacte de cet héritage ?
- Quel intérêt la société Brain Force trouve-t-elle à soutenir financièrement ce Bouddha, ruiné et retiré dans une vallée reculée de l'Inde ? Jean Ball, l'assistant d'Hoffmann, va-t-il découvrir un mystérieux secret en traversant l'océan pour remettre à Bouddha l'enveloppe que le Magicien Ténor lui a destinée ?
- « S'il y a un écrivain qui échappe aujourd'hui à toutes les classifications, c'est bien Cesar Aira. [...] Cesar Aira est un excentrique, mais aussi l'un des trois ou quatre meilleurs écrivains d'aujourd'hui en langue espagnole. » (Roberto Bolaňo, Entre parenthèses)
Carte de visite
- Auteur : César Aira.
- Editeur : Bourgois.
- Date de parution : 06/03/2014.
- Collection : Litterature Etrangere.

A propos de
- Londres, 1958. Thomas Foley dispose d'une certaine ancienneté au ministère de l'Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l'Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d'un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu'il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d'un très bon œil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu'ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d'une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l'hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée...
- Coe embarque le lecteur dans une histoire pleine de rebondissements, sans que jamais la tension ne retombe ou que le ridicule ne l'emporte. Sous la forme d'une parodie de roman d'espionnage, il médite sur le sens de nos existences et dresse le portrait d'un monde disparu, l'Angleterre des années 1950, une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté que semble offrir la modernité et un attachement viscéral aux convenances et aux traditions en place.
Carte de visite
- Auteur : Jonathan Coe.
- Editeur : Gallimard.
- Date de parution : 13/02/2014.
- Collection : Du Monde Entier.

A propos de
- Ce roman fait partie des ouvrages mythiques de la littérature sud-américaine. Avec retard, car l'auteur n'a pas bénéficié du boom des années soixante : à l'époque, si l'on était honoré de s'incliner devant Fidel Castro, on était banni du seul fait d'avoir cru au socialisme péroniste. Commencé en 1930 à Paris, publié à Buenos Aires en 1948, ce roman se déroule sur trois jours du mois d'avril 192..., alors que l'Argentine est encore une image de l'Eldorado.
- Pendant ces trois jours, le jeune poète Adan Buenosayres en proie, comme Dante, à une Béatrice qui ne l'aime pas, entreprend un parcours initiatique à travers un quartier de Buenos Aires.
- Et c'est tout le portrait d'une ville en train de devenir cosmopolite, des bas-fonds aux quartiers huppés, des petites gens aux intellectuels, décidément francophiles. Portrait au rythme du tango qui passe du lupanar aux salons, parce que, à Paris, on le danse.
- Seul à prendre la défense de Marechal, Julio Cortazar : « Il est rare que, parmi les écrivains argentins, quelqu'un se soit montré si vaillamment loyal au monde environnant, aux choses qui sont là tandis que j'écris ces mots, aux idées et aux sentiments qui se heurtent à moi, qui me constituent, qui sont ce que je suis dans la rue, dans mon entourage, dans le tramway, dans mon lit. Marechal entre résolument dans une voie maintenant inévitable si l'on veut écrire des romans argentins. »
Carte de visite
- Auteur : Leopoldo Marechal.
- Traduction : Patrice Toulat.
- Editeur : Grasset.
- Date de parution : 12/03/2014.
- Collection : Littérature Etrangère.