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Circulation atérée.

Portrait-Culture-Circulation

Nos pères font des impairs.

  • Depuis quelques jours, la France connait des dépassements du niveau d'alerte à la pollution.
  • En raison du pic de pollution, le gouvernement a annoncé que la circulation serait alternée dans la capitale et la petite couronne lundi à partir de 5h30 et jusqu'à minuit. Seules les immatriculations impaires pourront circuler à Paris, et dans 22 communes des Hauts de Seine, du Val de Marne et de la Seine Saint Denis.

« On ne peut pas imposer à la France entière une mesure totalement démagogique, imaginée par un microcosme parisien déconnecté de toute réalité et de toutes les préoccupations des Français au quotidien » Pierre Chasseray.

En effet, une telle mesure nous interroge tous et nous oblige à ouvrir le débat.

La méchante voiture ?

  • Depuis 2005, les véhicules n'émettent quasiment plus de particules fines. Ce n'est donc pas en reportant la responsabilité sur les automobilistes que l'on favorisera la réduction des émissions de polluants dans l'atmosphère.

« Les deux roues dotées de plaques impaires sont autorisées à circuler » ?

  • Les deux roues sont de grands pollueurs. On le sait tous, ils polluent beaucoup plus l'atmosphère que les voitures. Le principe est de dépolluer l'atmosphère me semble-t-il, alors pourquoi les autoriser à circuler ? Il est vrai que circuler à deux roues facilite la fluidité du trafic. Alors faut-il mieux un trafic fluide donc rapide en deux roues ou un trafic lent à quatre roues, la question reste encore posée. A quand une étude sur le sujet ?

Les motos (type hypersportives) et gros 4x4 et autres véhicules inadaptés au transport urbain.

  • Ont-ils encore leur place dans nos villes?
  • Quelle mesure prendre par exemple à l'égard de ceux qui ont une vieille voiture donc très polluante et qui sont dans l'impossibilité financière d'en racheter une autre ? Les obliger à circuler à vélo ?

La diminution des places de parking dans nos villes.

  • On l'a tous remarqué dans beaucoup de grandes villes, il devient de plus en plus difficile de se garer. Il nous est fréquent de tourner, souvent  longtemps, pour trouver des places. Faut-il réduire les places de stationnement afin de dissuader les gens à prendre leur véhicule, ou au contraire augmenter les places de stationnement afin qu'ils arrêtent de polluer nos villes par le déficit de places libres ? A quand une étude sur le sujet ?

Pas de chauffage en hiver ?

  • Par ailleurs, les rejets de particules fines sont principalement dus au chauffage résidentiel : dans certaines régions françaises, le chauffage au bois participe à hauteur de 45 à 73% des émissions de particules lors des pics de pollution. En région parisienne, dans le nord et le nord-est de la France, ce sont les vents nordiques, fortement chargés en particules fines émises par le chauffage, qui amènent une concentration importante.

Le paradigme économique ?

  • Notre mode de vie est basé sur une société de consommation, qui est mise à mal par la crise économique que nous subissons. Instaurer cette mesure diminuerait le « pouvoir rouler » des automobilistes et donc les empêcher de consommer et d'aller au travail.
  • Il en est de même pour les entreprises. Qu'en est-il pour la libre circulation des biens à consommer? Comment consommer si la logistique ne parvient plus à acheminer les biens auprès du consommateur ? Moins consommer entrainerait inéluctablement un ralentissement économique sans précédent, donc plus de chômage.

La santé publique

  • Il est évident que la santé publique doit passer avant toute chose. Qu'attendent les gouvernements de gauche comme de droite pour mener une politique cohérente et concrète en faveur de la santé publique et de l'environnement.
  • Il y a des sujets sur lequels les politiques devraient s'accorder. Leurs divisions sur certains sujets rendent souvent leurs discours abscons et effacent toute probité aux yeux de tous. Le lobbying de l'or noir serait-il plus fort ?

Les fondamentaux.

  • La liberté de circulation est reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
  • L'idée d'interdire la circulation ne préjuge t-elle pas d'un état qui a tout simplement oublié ses fondamentaux ?

En bref

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